Eric-Emmanuel Schmitt, Lorsque j'étais une oeuvre d'art, lu par Bruno

Éd. Livre de Poche, 253 p.

Désespéré par une vie frustrante et sans avenir, le narrateur, Tazio s'apprête à se suicider lorsqu'un artiste à la réputation mondiale, Zeus-Peter Lama (tout un programme !), lui propose de transformer sa vie en une destinée hors du commun. En lui faisant don de son corps, Tazio accepte cette nouvelle existence passionnante et devient un objet artistique conceptuel, manipulé et transformé par son créateur (Zeus-Peter Lama). Tazio raye d'un trait son passé et devient "Adam bis". Mais cet homme-objet ignore qu'une pièce artistique n'a pas de conscience, pas de volonté propre, peut être transformée, volée, vendue par leur propriétaire, atterir dans un musée et, surtout, ne peut pas tomber amoureux. Eric-Emmanuel Schmitt a écrit une fable à la fois puissante et très profonde : il interroge le sens de l'objet d'art et aussi la valeur du corps humain dans notre société. Un très bon roman.       

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